De tout temps le dessin m'est toujours apparu Comme un art où il faut savoir se mettre à nu Et savoir regarder avec des yeux nouveaux De ce qui nous entoure, révéler le plus beau
Sublimer une courbe, révéler les nuances Saisir à l'aquarelle la beauté du couchant De doux nuages pourpres extraire jusqu'à l'essence Et offrir au rêveur un ciel étourdissant
L'expression d'un contour, le galbe d'un visage Donneront au personnage l'air mutin ou bien sage. Le vent dans ces feuillages fait onduler les pourpres Et l'automne flamboyant se pare de ses atours
Comme à la main tendue on prête une intention Arrogante, belliqueuse, de ligne et d'expression Et sous nos yeux muets quelques coups de crayons, ajoutent la douceur et ôtent l'aiguillon
Que dire enfin de l'Art qui s'anime et vous suit Sous le pinceau du Maître, que dire de l'agonie qu'exprime la posture de cet amant transi Le sourire ingénu et offert à la Vie.
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